La soirée d'hier m'a coûté un bras. Au sens propre, j'entends: je ne sais pas exactement ce que j'ai fait de mon biceps droit, mais plus moyen de tendre le bras en question depuis hier soir. Enfin, ça en vallait la peine, et, eussé-je dû y laisser mes quatre membres, je l'aurais fait de bonne grâce.
J'ai enfin vu Indochine en concert.
J'en aurais, des choses à dire; sur les cinq heures d'attente devant la Patinoire de Bordeaux, sur la pluie, le froid, la demoiselle toute fluette qui passait entre les barreaux des barrières, les compagnons de galère sympathiques, les emmerdeurs patentés, les sandwiches destroy de la rue Sainte-Cath', la marée de parapluies le long du Cours du Maréchal Juin, la première partie qui m'a laissée perplexe, les mioches derrière moi qui hurlaient comme des dingues en avouant entre deux chansons ne pas connaître la précédente, tout ça. Et puis l'apparition divine dans le contre-jour du projecteur, dans le nuage de vapeur que la chaleur humaine faisait monter, depuis la glace sous nos pieds, jusqu'au plafond. Les danses kitsch, les cinématiques, les petites blagues, et même le grand déballage sur écran géant. Sur tout ça, oui, j'en aurais plein, des choses à raconter, je pourrais m'étendre dessus jusqu'à demain, avec le même émerveillement. Malheureusement, il n'y a qu'un mot qui me vient, et encore, terriblement pauvre, pour décrire ce "putain de concert":
magique.
Hier soir, j'ai vu pour la première fois de mes propres yeux le Vrai Héros de tous les temps.
Images: Indochine à la Patinoire de Bordeaux (le 31/03/10) par moi.
Musique: The Stone Roses - I Wanna Be Adored.